HISTORIQUE

Le vol en planeur (ou vol à voile) se pratique à Orléans depuis presque 80 ans. Cette activité qui se confond avec les plus belles pages de l'histoire de l'aéronautique a su évoluer pour devenir un véritable sport de nature et de compétition. L'état a longtemps favorisé le développement de cette activité en mettant à la disposition des clubs, à des conditions très avantageuses, des avions remorqueurs indispensables à la mise en vol des planeurs. De ce fait, le vol à voile s'est toujours pratiqué essentiellement sur des aérodromes d'aviation générale, constituant une simple section au sein d'un unique aéroclub pour partager la même plateforme avec les avions légers. Les pilotes pratiquaient d'ailleurs souvent les deux activités. En 1973, l'aéroclub d'Orléans s'installe sur l'aérodrome de Saint Denis de l'Hôtel, créé en remplacement de l'aérodrome de Saran au potentiel de développement très limité.

 

Depuis une dizaine d'années, le vol à voile orléanais doit faire face à des difficultés croissantes liées à des facteurs bien identifiés. Le transfert progressif des compétences nationales aux collectivités territoriales dans le cadre de la décentralisation a profondément modifié les conditions d'exploitation des aérodromes en France. Les contraintes se sont multipliées sans contreparties, entraînant un effondrement du nombre de membre. L'aérodrome d'Orléans Saint Denis de l'Hôtel affiche aujourd'hui son ambition de développer une aviation commerciale (transport de passagers et de fret) laquelle peut difficilement partager le volume de la plateforme aérienne avec les activités de loisir. Enfin, la piste en herbe que les planeurs doivent utiliser pour décoller et atterrir est souvent inondée en début et fin de saison en raison de la nature du sol.

 

Les pilotes et instructeurs planeurs proposent que soit créée une vélisurface, c'est-à-dire une plateforme exclusivement dédiée à la pratique du planeur, sans aucun aéroplane motorisés. Avec une telle structure, le vol à voile orléanais se libèrerait des lourdes contraintes qui entravent son développement tout en abandonnant l'aérodrome d'Orléans Saint Denis de l'Hôtel aux avions commerciaux. L'utilisation d'un treuil électrique en remplacement de l'avion remorqueur mettrait fin aux nuisances sonores et environnementales associées aux mises en vol des planeurs.

 

Un tel projet s'inscrit parfaitement dans le cadre du développement durable et des sports de nature soutenus par le Ministère de l'Environnement et par le Ministère de la Jeunesse et des Sports. une vélisurface s'intègrerait parfaitement dans le tissu économique local et participerait au tourisme régional en attirant des pilotes étrangers et leurs familles. Les procédures administratives pour sa création sont simples et rapides. Son empreinte foncière est légère. Elle peut constituer le noyau d'une plateforme multisports de nature et être potentiellement génératrice d'emplois directs et indirects.

 

L'association Vélisurface 45 a été crée pour construire et soutenir ce projet. Elle regroupe les pilotes et instructeurs planeur de l'AéroClub d'Orléans et du Loiret, ainsi que de membres adhérents qui soutiennent cette initiative. Les dossiers réalisés à partir des travaux des groupes de réflexions font un état des lieux détaillé de la situation et propose les solutions les plus cohérentes. Ce dossier permet de bien saisir les enjeux qui décideront de l'avenir du vol à voile à Orléans, c'est-à-dire de son développement ou de sa disparition.